TPE: LE TASER


L'affaire de Colombes

Nous savons que le Taser a un certain potentiel létal. Cependant celui-ci reste très faible selon des études. Pourtant le 29 Novembre 2010 un homme est mort dans un ascenseur après avoir essuyé des décharges de Taser.

Les faits se sont déroulés vers minuit, la police a été appelée en raison d'un différend entre deux personnes. La future victime s'est énervée lorsque les policiers lui ont demandé de présenter ses papiers d'identité. Celle-çi s'est alors enfuie pour aller chercher un marteau comme arme contre les policiers. Un voisin, qui dit avoir vu l'arrestation en regardant par la porte de son appartement, a confirmé que les policiers avait demandé plusieurs fois à la victime de déposer son arme.

Le policier, Laurent Arnaudas, a dit que ses collègues avait utilisé un "Tonfa" pour désarmer, la personne, puis des gaz lacrymogènes qui l'ont mis en fuite. "Retrouvé dans les étages, l'homme, toujours aussi virulent et agressif, a été maîtrisé après deux décharges de Taser", indique-t-il. La victime a malgré cela blessé quatre policiers. C'est pendant que les policiers le descendaient du 12ème étage, que l'homme a fait un malaise. Il est mort malgré l'intervention du SAMU et des pompiers.

Un autre témoin de la scène évoque trois tirs de Taser : " Il y avaient au moins une dizaine de policiers. Il y a eu trois tirs de Taser. Le fuyard a commencé à crier au premier tir. Après le deuxième tir, il donnait des coups de pied par terre et au troisième tir, alors qu'il était à terre, on n'entendait plus aucun bruit. Les policiers l'ont alors porté, allongé, jusqu'à l'ascenseur. On aurait dit un sac de patates". Une journaliste de l'AFP a constaté le lendemain du décès une tache de sang d'une quinzaine de centimètres sur le palier.

Une autopsie a été ordonnée, et une double enquête, judiciaire et administrative a été confiée à l'inspection générale des services (IGS). "J'attends les conclusions de l'enquête pour prendre toutes les mesures qui s'imposent", a déclaré le ministre de L'Intérieur, Brice Hortefeux, expliquant que le Taser ne serait pas interdit à cause de cet événement. Il a précisé que les policiers, blessés pendant l'intervention, s'étaient trouvés face à un individu "extrêmement agressif".

Le syndicat Alliance, deuxième syndicat de gardiens de la paix, a invoqué la "légitime défense" pour expliquer l'utilisation du Taser. "Nos collègues, victimes de l'acharnement de cet individu excessivement violent, ont fait usage du Taser dans les règles les plus strictes de la légitime défense afin de préserver leur intégrité physique", affirme Alliance.

"Mon propos n'est pas de dire que le policier a voulu tuer, mon propos est de dire que la police d'un État de droit ne doit pas être équipée d'armes qui peuvent tuer sans que les gens qui les utilisent le sachent", a déploré Jean-Pierre Dubois, Président de la Ligue des Droits de l'Homme sur France Info. "Quand le policier dégaine son revolver lorsqu'il est en situation légale de le faire, il sait qu'il peut tuer. (…) Là, le drame c'est que les policiers utilisent le Taser en pensant que ce n'est pas dangereux, que ce n'est pas mortel ! Et voilà, maintenant il y a un mort…"

 

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